Page:Villiers de L’Isle-Adam - Derniers Contes, 1909.djvu/319

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s êtres ou des objets quelconques, plus ou moins éloignés. »


Telles sont les affirmations et conclusions extraordinaires jusqu’à présent notifiées par l’illustre savant anglais et contresignées de noms considérables. Il y a lieu d’espérer que son livre va nous révéler les curiosités nouvelles de ses recherches positives. Cette force projective de soi-même expliquerait presque, déjà, les milliers de cas problématiques racontés par l’Histoire — et certains phénomènes opérés, paraît-il, de nos jours, au dire des Européens, par les fakirs hindous. Les faits de sorcellerie, de vampirisme, d’envoûtements, de spiritisme, de lycanthropie, d’évocations, etc., relèveraient désormais de l’autorité scientifique et seraient démontrés par des expériences plus ou moins régulières.

Pour ce qui est d’entrer, par la médiation de ce fluide, en un rapport quelconque avec ces entités vives, incorporelles pour nos organes grossiers et qui, sans doute, continuent la chaîne des espèces, au delà de l’humanité, dans des milieux invisibles autour d’elle, on ne peut encore se prononcer sur ce point. — Un grand nombre de personnes prétendent entretenir, grâce à cette force, des correspondances avec des êtres disparus, et pénétrer, par elle, jusque dans les domaines de la Mort… C’est une question qui, excédant le point de vue scientifique, est déjà jugée, ne varietur, à un autre point de vue, par des hommes qui s’appellent saint Augustin,