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Page:Villiers de L’Isle-Adam - Derniers Contes, 1909.djvu/321

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comme demain, avec le plus paisible sourire :

— Nous sommes à l’auberge et ne regardons qu’avec peu d’attention les curiosités qui viennent s’exhiber dans la salle commune.

Règle générale : tout ce dont l’impression n’augmente pas, en nos âmes, l’amour de Dieu, le détachement de l’univers, l’union substantielle avec Jésus-Christ, — tout cela vient du Mal, émane de l’Enfer, nécessairement, absolument, sans autre examen ni compromis oiseux. Car ce qui trouble, ce qui étonne est ennemi de la Paix divine, seul héritage du Fils de l’Homme. Il nous a prévenus : Vous les connaîtrez par leurs fruits ; et nous n’avons que faire de tels fruits.

Nous nous en tenons, comme toujours, à la Parole, à l’Esprit seul de l’Évangile : il est, strictement, sans discussions ni réserves, notre unique doctrine. Et quand bien même, par impossible, comme nous en prévient le concile, un Ange de Dieu descendrait du Ciel pour venir nous en enseigner une autre, nous resterions fermes et inébranlables dans notre foi.