Page:Villiers de L’Isle-Adam - Isis, 1862.djvu/220

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en marchant, les sueurs funèbres et les souffrances de mes pareils, que coûtait la condition où je suis liée, les êtres dont la mort, les privations ou les travaux étaient fatalement nécessaires à mon souffle inutile, excitaient en moi trop peu d’enthousiasme pour que je ne dusse pas me « faire justice » en les quittant.

« Cependant, vous le savez, par une concession suprême, je ne désespérais pas d’une sensation en rapport avec mon esprit et pouvant l’intéresser dans la profondeur de son souverain désenchantement. Esprits ! je vous l’avais demandée ; mais comme ce pouvait être une faveur… »

Une draperie fut écartée par un bras blanc : c’était Xoryl. Elle s’approcha de Tullia Fabriana et lui tendit une patère d’émail.

— Voici deux lettres, dit-elle. L’armoirie violette est apportée par le secrétaire du nonce-légat : (Regrets et contrariétés de son Éminence, etc.)

Le billet scellé d’un cachet noir, par un laquais en livrée de deuil.

La marquise prit les deux lettres.

L’enfant se retira.