Page:Villiers de L’Isle-Adam - Le Nouveau-Monde, 1880.djvu/124

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106 ACTE TROISIÈME Stephen, grave Silence, Ruth. Le CONSTABLE, à Stephen Eh bien, vous tardez, je crois ? Stephen, les bras croisés Oui ! j’attends. (Murmures de la foule.) Depuis un instant un personnage nouveau est entré et domine la scène d’une hauteur. Il est vêtu en colon : chapeau de paille, surcôt de toile noire, carabine à l’épaule. L’Inconnu, à lui-même Voici donc le moment où quelques hommes deviennent un peuple. MiStreSS Andrews, regardant Ruth et Stephen et labourant de coups de couteau l’arbre qui est derrière elle Ah ! c’est horrible, pour moi, de voir toujours cela ! MOSCONE, à son oreille, pendant le grondement de la foule Ça se gâte : ne restez pas ici, mistress Andrews. (Le Constable se concerte avec l’Officier anglais.) Mistress Andrews, de même, stridente Pourquoi donc ? (Bas et vite :) As-tu remis la lettre, tout à l’heure ? MOSCONE, de même Oui. (Montrant l’Inconnu :) A cet homme-là.