Page:Villiers de L’Isle-Adam - Le Nouveau-Monde, 1880.djvu/155

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE NOUVEAU-MONDE 137 Washington, se levant, aux soldats, montrant Stephen Présentez d’abord les armes à cet homme ! Stephen Général, rendre honneur à qui parle simplement, selon son devoir et sa conscience !.. (Souriant.-) C’est bon pour ceux de l’ancien monde ! Washington L’honneur est pour vos paroles : qu’elles soient ainsi ac- cueillies partout où elles seront prononcées sur la terre ! (L’ordre s’exécute.) (A lui-même : ) Parler selon son devoir, c’est peu : mais être le premier à l’accomplir, c’est quelque chose. Franklin Stephen, il s’agit, tout d’abord, de défendre nos droits et notre sol. — Cette tâche mérite quelque héroïsme, même à elle seule, car le sentiment de la justice la grandit et la consacre. Quant au reste, d’autres hommes achèveront notre œuvre ! Et je communie avec eux, en effet, par l’immortelle conscience ! (Se levant :) — Je bois à l’Œuvre humaine, enfin commencée ! Washington A l’affranchissement de l’immense patrie ! Stephen, pensif Moi, je bois à ceux qui viendront ! VAUDREUIL, levant son verre Soldats, un nouveau monde, au nom de la France, à vous tous !