On devrait toujours cultiver cette forme de préférence à la race ordinaire, car elle en a tous les avantages : facilité de culture, précocité, vigueur et production, et, comme nous venons de le dire, elle est plus jolie et plus ornementale, mais surtout elle ne peut être confondue avec aucune autre plante et c’est là son principal mérite. Bien que l’œil le moins exercé puisse reconnaître presque sûrement le cerfeuil d’avec les autres plantes de la famille des ombellifères, il y a une double sécurité à cultiver une forme de cerfeuil avec laquelle aucune plante sauvage ne puisse être confondue.
Indigène. — Vivace. — Feuilles très grandes, ailées, pubescentes, à folioles pinnatifides, lancéolées ou incisées, d’un vert très pâle, grisâtre ; pétioles et nervures velus, ainsi que les tiges, qui s’élèvent à 0m,60 ou 1 mètre ; fleurs petites, blanches, en larges ombelles. Graine grosse, enveloppée, d’une membrane brune ou noirâtre, luisante, plissée en cinq côtes saillantes ; un gramme en contient seulement 40 et le litre pèse 250 grammes. Elle ne conserve que fort peu de temps sa faculté germinative.
Culture. — Il est bon de semer la graine de C. musqué aussitôt qu’elle est mûre, car elle est d’une conservation assez difficile. Semée à l’automne, elle se développe au printemps ; semée au printemps, elle ne lève en général que l’année suivante. Quand le plant a quatre ou cinq feuilles, on peut le mettre en place en espaçant les pieds de 0m,50 à 0m,60 en tous sens, dans un coin du jardin, où l’on peut laisser la plantation pendant de longues années sans lui donner d’autres soins que quelques binages.
Usage. — Les feuilles du C. musqué s’emploient quelquefois comme assaisonnement ; elles ont un goût un peu sucré et un parfum fortement anisé. La culture de cette plante est peu répandue.
Europe méridionale. — Bisannuel. — Plante velue, à feuilles très divisées, étalées sur le sol, à pétioles violacés. Racine très renflée, imitant à peu près
