C’est cette espèce qui a donné naissance aux variétés de courges les plus volumineuses, et entre autres à celles qui sont connues sous le nom de potirons. Les courges cultivées sorties du Cucurbita maxima présentent en commun les caractères suivants. Les feuilles sont grandes, réniformes, arrondies, jamais profondément divisées ; les poils nombreux et rudes qui couvrent toutes les parties vertes de la plante ne deviennent jamais spinescents. Les pièces du calice sont soudées ensemble sur une certaine longueur, et toute cette partie, sillonnée de quelques nervures, ne présente pas de côtes marquées ; les divisions du calice vont en se rétrécissant depuis la base jusqu’à l’extrémité. Enfin le pédoncule du fruit est toujours arrondi et dépourvu de côtes ; souvent il s’épaissit beaucoup après la floraison, se gerce fréquemment, et acquiert un diamètre parfois double ou triple de celui de la tige. Les graines sont assez variables de grosseur et de couleur, mais toujours très lisses ; en moyenne, un gramme n’en contient que 3, et le litre pèse 400 grammes ; la durée germinative est de six années.
Les principales variétés sorties du C. maxima sont les suivantes :
On réunit sous ce nom, qui ne répond à aucune division botanique, un certain nombre de variétés sorties du C. maxima, dont les fruits sont remarquables par leur grosseur. Les potirons sont cultivés en grand pour les marchés et pour la consommation dans les fermes. À la halle de Paris, on en voit fréquemment des fruits qui pèsent au delà de 50 kilogrammes.
Tiges rampantes atteignant 5 à 6 mètres de long ; feuilles très grandes, arrondies ou à cinq angles peu prononcés, d’un vert assez foncé. Fruit très déprimé, à côtes assez marquées ; écorce d’un jaune saumoné, légèrement fendillée ou brodée à la maturité. Chair jaune, épaisse, fine, sucrée et se conservant longtemps.
On cultive aux États-Unis, sous le nom de Connecticut field pumpkin, une plante qui ressemble au P. jaune gros, à part son écorce un peu plus fine.
Fruit très gros, se rapprochant beaucoup plus de la forme sphérique que celui du P. jaune gros ; écorce très lisse, d’un blanc de crème. Chair fine, moins colorée et d’un goût moins accentué que celle du jaune gros. Ses caractères de végétation sont exactement les mêmes que ceux de la variété précédente.