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ognon


OGNON ROUGE PÂLE ORDINAIRE.


Bulbe moyen, aplati, mesurant de 0m,05 à 0m,07 de diamètre sur 0m,02 à 0m,04

Ognon rouge pâle ordinaire.
réd. au tiers.
d’épaisseur, de forme un peu irrégulière. Enveloppes extérieures d’un rose cuivré, les intérieures d’une nuance plus foncée et tournant au violet ; collet assez gros. Feuillage assez abondant, mais court, d’un vert franc.

L’O. rouge pâle ordinaire est une variété rustique et très répandue dans la culture ; il est demi-hâtif et se conserve assez bien, quoiqu’il se dépouille facilement, comme font les variétés trop promptes à entrer en végétation. Il ne convient qu’à la culture de printemps.

Il existe un assez grand nombre de races locales de l’O. rouge pâle, différant à peine les unes des autres. La forme qui se rencontre le plus souvent dans le commerce est celle qui se cultive en Touraine, dans les environs de Bourgueil.

L'O. rouge pâle de Strasbourg, très voisin du rouge pâle ordinaire, n’en diffère que par sa teinte un peu plus cuivrée et ses bulbes moins aplatis.


OGNON ROUGE PÂLE DE NIORT.


Bulbe large, aplati, mesurant de 0m,08 à 0m,10 de. diamètre, et parfois

Ognon rouge pâle de Niort.
réd. au tiers.
davantage, sur 0m,03 à 0m,04 d’épaisseur, d’une couleur rose pâle légèrement cuivrée, un peu violacée sur les enveloppes intérieures. Feuillage abondant, dressé, ample, d’un vert franc ; collet assez fin. Les enveloppes extérieures du bulbe sont minces et fragiles, mais malgré cela il se conserve bien.

L’O. de Niort est une excellente variété hâtive et très productive, en grande faveur dans l’ouest de la France. Il se prête bien à la culture de printemps, mais réussit surtout, dans son pays, semé à l’automne et repiqué au commencement ou à la fin de l’hiver. Grâce à la douceur des hivers, cette culture réussit parfaitement en Bretagne, en Vendée et en Poitou, pays où il est le plus cultivé.

L'O. de Lencloître, dont on fait grand cas en Poitou, n’est qu’une sous-variété de l’O. rouge pâle de Niort, à bulbe un peu plus aplati et plus dur.

L'O. rouge de Saint-Brieuc diffère de celui de Niort par sa forme moins aplatie, sa couleur plus jaune et moins rose, et par un moindre degré de rusticité. A tous les points de vue, l’O. de Niort est préférable, et il a à peu près complètement remplacé celui de Saint-Brieuc, même en Bretagne.