Page:Vimar - Le Boy de Marius Bouillabès.djvu/46

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vidées, les compotiers emplis de noyaux de fruits, et mon joli canapé en bambou à moitié crevé. Saisi, je me tourne vers Jingo, il me tend une carte où je lis : « Major Mufalow ».

« Connaissant de longue date la voracité, l’ivrognerie et le sans-gêne de cet ami, ma surprise tomba, et la joie de n’avoir pas rencontré ce buffle humain me consolait à demi des désastres qu’il avait semés derrière lui.



« Mais la même aventure se renouvela à plusieurs reprises et à intervalles rapprochés ; si bien qu’ayant rencontré le major à la promenade, je marchai vers lui et le traitai de vieux muid, d’ignoble Falstaff, de glouton éhonté, lui ordonnant de s’en aller ailleurs que chez moi emplir son horrible futaille de ventre.

« Il m’envoya d’abord un terrible coup de poing sur le nez qui me fit voir cent mille lumières, puis, le surlende-