Page:Vimar - Le Boy de Marius Bouillabès.djvu/49

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je n’eus pas la suffocation de trouver ce grand animal ivre comme une grive gavotte, et couché dans mon lit, dans mon propre lit, dans le lit du capitaine Marius Bouillabès, oui, mon bon ! Couché sur le dos, les pieds en l’air, la tête enfoncée dans mes coussins, et suant à grosses gouttes ! Oh ! si j’eusse eu un revolver sous la main, je le brûlais sans remords.



« Je ne pus l’attaquer, hélas ! qu’avec le bout pointu de mon épingle de cravate que je faussai et dont je lui piquai le ventre de toutes mes forces. Il finit par secouer son immonde sommeil, lança sa trompe au ciel de lit pour y prendre un point d’appui et se relever. Mais voici que les rideaux, les lambrequins et une partie du plafond, tout s’écroula sous son effort brutal et démesuré.

« Je reçus trois briques sur la tête, une poutrelle sur les reins, un clou dans l’œil droit et faillis demeurer étouffé sous les décombres,