Page:Vincent - George Sand et l amour.djvu/132

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Son cœur était très chaud, très enveloppant. D’une mère, elle avait la tendresse, le dévouement, l’oubli d’elle-même. Elle fut presque héroïque dans les soins qu’elle a prodigués à ses chers malades. Pour eux, elle savait lutter contre la fatigue physique, souffrir toutes sortes d’incommodités, en un mot se transformer en sœur de charité.

« On m’a accusée de n’avoir pas su aimer passionnément, écrivait-elle à Louis Ulbach, il me semble que j’ai vécu de tendresse, et qu’on pouvait bien s’en contenter. »[1].

    toujours une mère ou une sœur pour son amant. « C’est parmi les femmes, remarque Babou, qu’on trouve uniquement le type de la force intelligente, généreuse et sainte, le type de cette protection céleste, qui est à la fois providence et amour, le type de la mère ! Toutes les héroïnes de Mme  Sand sont des mères, que dis-je ? des prêtresses de cette maternité suspecte dont Mme  Sand a fait sa Vénus : Mater Saeva cupidinum. » H. Babou : Les confessions de deux enfants du siècle (Revue contemporaine, juillet 1859, p. 416).

  1. H. Vie. IV, 491.