Page:Vinson - Le Folk-Lore du pays basque, 1883.djvu/86

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42 pour montrer à ceux de chez nous comme il est beau ! — Mais vous devez le laisser ici ». Elle le laisse, et à l’instant la porte s’ouvre. « — Voici votre paiement, Marguerite ; voici une poire d’or. Ne le dites jamais à personne, et cachez-la bien dans votre armoire. Tous les matins, vous trouverez une pile d’or à côté d’elle ». Elle fit ainsi, et le lendemain matin elle alla voir et trouva la pile d’or, et aussi les lende- mains suivants, pendant longtemps, si bien que, quoique cette maison fût toute chargée de dettes, ils payèrent tout et achetèrent en outre de grands biens. Le mari en devint jaloux, et Marguerite, par amour pour la paix de son ménage, lui dit son secret. Pendant la nuit suivante, la poire disparut, et il ne s’en trouva plus trace. Il y a aujourd’hui encore dans cet endroit quel- ques trous qu’on appelle les trous des Lamignac. (Gracieuse Orgambide, soixante-quinze ans, d’Esquiule. — CERauANo, 35.) IX. — Basa-Jaun attrapé ANCHO ou Basa-Jaun ayant perdu la fille de la maison Ithurburu, de Béhorléguy, s’en

alla aux Aldudes. Là, il faisait toujours 

quelque chose de mal.