Au XIIe siècle le château de Pierrefonds, ou plutôt de Pierrefonts, était déjà un poste militaire d’une grande importance, possédé par un comte de Soissons, nommé Conon. Il avait été, à la mort de ce seigneur qui ne laissait pas d’héritiers, acquis par Philippe-Auguste, et ce prince avait confié l’administration des terres à un bailli et à un prévôt, abandonnant la jouissance des bâtiments seigneuriaux aux religieux de Saint-Sulpice. En vertu de cette acquisition, les hommes coutumiers du bourg avaient obtenu du roi une « charte de commune qui proscrivait l’exercice des droits de servitude, de mainmorte, et de formariage… ; et, en reconnaissance de cette immunité, les bourgeois de Pierrefonds devaient fournir au roi soixante sergents, avec une voiture attelée de quatre chevaux.[1] »
- ↑ Voy. Compiègne et ses environs, par Léon Evig ; 1 vol. in-8, 1836.