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ensemble, les bretèches et hourds de bois étant beaucoup moins dispendieux à établir que les mâchicoulis de pierre (voy. Mâchicoulis). Le château de Pierrefonds, bâti pendant les dernières années du XIVe siècle, présente encore d’une manière bien complète ces sortes de défenses supérieures.


Voici (36) l’état actuel de l’angle formé par la tour du nord-est et la courtine nord. On voit parfaitement en A les mâchicoulis encore en place, en B l’arrachement des parapets de pierre, en C le filet de l’appentis qui recouvrait le chemin de ronde D, en E les corbeaux de pierre qui portaient le faîtage de cet appentis, en G les portes qui donnaient entrée de l’escalier sur les chemins de ronde, et en F des ouvertures permettant de passer du dedans de la tour des projectiles aux défenseurs des créneaux ; en H un étage crénelé couvert au-dessus des mâchicoulis, et en I le dernier crénelage découvert à la base du comble ; en K la tour de l’escalier servant de guette à son sommet. Mais, dans les châteaux particulièrement, à cause du peu d’espace réservé entre leurs enceintes, les courtines devenaient murs goutterots des bâtiments rangés entre les tours le long de ces enceintes.