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fig. 17 présente l’élévation extérieure de cette chapelle, et la fig. 18 sa coupe sur la ligne B C.

L’intérieur est complétement dépourvu de sculpture, et devait probablement être décoré par des peintures. Nous voyons, dans cet édifice, une de ces chapelles des morts que l’on élevait, pendant le moyen âge, au milieu ou proche des cimetières, non point une église pouvant être utilisée pour le service journalier d’une communauté, même provisoirement, ainsi que le suppose M. Vitet[1]. Sa forme ni ses dimensions n’eussent pu permettre de réunir, dans son enceinte, les moines d’une abbaye comme celle de Montmajour, et de disposer les religieux d’une façon convenable près de l’autel. Pourquoi, d’ailleurs, adopter un plan en forme de croix grecque pour une église destinée aux religieux d’une abbaye qui doivent être placés dans un chœur suivant un ordre hiérarchique et sur deux lignes parallèles ? Pourquoi cette absence presque totale de fenêtres ? Pourquoi cette porte latérale donnant sur un petit terrain clos

  1. L’Archit. byzant. en France, réponse à M. Félix de Verneilh, par M. L. Vitet. (Journal des Savants, janv., fév. et mai 1853.)