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Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 4.djvu/22

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[principes]
[construction]
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première difficulté étant franchie, des perfectionnements rapides ne devaient pas tarder à se développer. Mais d’abord, comment, par quels procédés mécaniques ces voûtes étaient-elles construites ? La voûte d’arête romaine, construite par travées, n’avait point d’arcs doubleaux : elle portait sur des piles ou des colonnes saillantes, ainsi que le représente la fig. 7,


c’est-à-dire (voy. la projection horizontale A d’une de ces voûtes) que les diagonales B C, D E, produites par la pénétration de deux demi-cylindres de diamètres égaux et formant arêtes saillantes, portaient sur angles saillants des piles. Mais les architectes romans ayant d’abord renforcé les grandes voûtes en berceau par des arcs doubleaux, ainsi que fait voir notre fig. 3, et venant à remplacer ces voûtes demi-cylindriques par des voûtes d’arêtes barlongues, conservèrent les arcs doubleaux ; ils ne pouvaient faire autrement, puisque les diagonales de ces voûtes étaient des demi-cercles et que leur sommet s’élevait au-dessus du sommet des arcs dont le diamètre était donné par l’écartement des piles.

Afin de nous faire comprendre, soit (8) la coupe longitudinale d’une voûte d’arête romaine composée de travées ; la ligne AB est horizontale :