Aller au contenu

Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 4.djvu/235

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[construction]
[civile]
— 232 —

saient souvent de très-puissants encorbellements le long de ces murs, pour diminuer d’autant les poussées et reporter leur résultante en plein mur ou même sur le parement intérieur de ces murs.


Sur ces encorbellements, ils pouvaient alors se permettre de poser des arcs surbaissés, afin de prendre moins de hauteur. Renonçant aux voûtes d’arêtes ou en arcs d’ogive sur les grands arcs A perpendiculaires aux murs (128), ils montaient des tympans verticaux B jusqu’au niveau de l’extrados de la clef de ces arcs A ; puis ils bandaient, sur ces tympans, des berceaux C surbaissés eux-mêmes. Par ce moyen, ils arrivaient à voûter de grands espaces sans prendre beaucoup de hauteur et sans faire descendre les naissances des arcs assez bas pour gêner le passage. En multipliant et rapprochant ces arcs, ils pouvaient remplacer les voûtains C par des dalles formant plafond, posées sur des pannes en pierre (si les matériaux s’y prêtaient), ainsi que le fait voir la fig. 129. Ces pannes étaient munies de feuillures, de façon à présenter leur surface supérieure au niveau de l’aire du dallage, comme l’indique la ligne ponctuée EF. Ces méthodes de bâtir se conservèrent très-tard sans modifications sensibles, car nous