La sculpture intérieure de la Sainte-Chapelle de Paris est des plus délicates, et déjà dans cet édifice l’imitation de la flore est poussée très-loin.
Si nous prenons un des culs-de-lampe qui servent de supports à quelques-unes des statues décorant le pignon occidental de la petite église de Saint-Père-sous-Vézelay (13), nous constaterons encore les différences de style qui séparent la sculpture des écoles française et bourguignonne.
La composition du cul-de-lampe intérieur de la Sainte-Chapelle est plus savante et surtout plus fine que celle de ce cul-de-lampe bourguignon (tous deux datent du milieu du XIIIe siècle) ; mais, dans ce dernier ornement, le caractère monumental est certes mieux senti ; la composition en est large, comme l’exécution ; il y a là une verve, une fermeté de style remarquables.
Disons en passant que, presque toujours, les culs-de-lampe placés, soit à l’intérieur, soit à l’extérieur des édifices, sont peints de couleurs vives : les fonds sont rouges, brun-rouge ou bleu-ardoise ; les feuillages sont vert-clair, jaune-ocre ou or. On tenait donc alors beaucoup à donner à ces supports une grande valeur décorative, à les faire paraître.
Les sculpteurs, pendant les XIVe et XVe siècles, choisissaient de préfé-