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le débouché du grand couloir de la porte extérieure ; en B, l’entrée de la rampe du donjon. Les autres parties de cette figure s’expliquent d’elles-mêmes par l’examen des plans.

La fig. 8 donne la coupe du bâtiment sur la ligne brisée AA, BB des plans. En C est le petit corps-de-garde tracé en C sur le plan du rez-de-chaussée ; en D, l’escalier à révolution situé sous la grande rampe dont le palier arrive en E ; on voit, en F, les mâchicoulis qui commandent ce palier. Aujourd’hui, la construction ne s’élève pas au-dessus du niveau G ; en 1708, elle existait jusqu’au niveau H, et l’extrados des voûtes faites au XVe siècle ne dépassait pas ce niveau G : de sorte que les murs compris entre G et H servaient de merlons et les baies d’embrasures pour des bouches à feu. Les pièces braquées sur cette plate-forme contribuèrent, en tirant sur les troupes du duc de Mayenne, au succès de la bataille gagnée dans la vallée d’Arques par Henri IV.

La fig. 9 trace la coupe du donjon sur la ligne CC, DD des plans. En A se détache du corps principal le contre-fort servant de traverse, pour voir le fond du fossé et le commander du sommet du donjon. En B est tranché le couloir au niveau du deuxième étage qui commande le chemin de ronde D et le terre-plein C. En E se voient les grands mâchicoulis avec la défense supérieure à deux étages prise aux dépens des murs sur les arcs.

La coupe (10), faite sur la ligne EE, FF des plans, permet de comprendre la combinaison ingénieuse des escaliers. En A se profile la grande rampe arrivant au second étage avec les mâchicoulis supérieurs qui commandent