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et l’intérieur était peint de joints rouges avec archivoltes festonnées en petites arcatures.

À l’article Construction, fig. 123 et suivantes, nous avons donné un bâtiment dépendant de l’abbaye Sainte-Marie de Breteuil, dont une partie servait d’hospice pour les pauvres. Presque toutes les abbayes possédaient ainsi des bâtiments assez vastes pour donner asile aux voyageurs, ou même de véritables hôpitaux, comme cette grande salle d’Ourscamp[1].

La ville de Tonnerre possédait, au XIe siècle déjà, un Hôtel-Dieu situé, suivant l’usage, à côté de l’église Notre-Dame, qui servait de chapelle à cet établissement ; un autre hôpital, également de la même époque, existait dans le faubourg de Bourberault. « Les dépendances de cet hôpital, dit M. Camille Dormois[2], ne consistaient qu’en une petite chapelle obscure, une très-petite maison et un jardin. » En 1204, Eudes III, duc de Bourgogne, fonda, dans la même ville, l’hôpital du

  1. L’abbaye d’Ourscamp appartient aujourd’hui à M. Peigné-Delacour, qui, heureusement, conserve avec un soin particulier ces restes remarquables.
  2. Notes hist. sur l’hôpital de Tonnerre. Auxerre, 1853.