si simple l’apparence grossière qu’elle aurait si les bois eussent conservé leur équarrissage[1].
Voici encore (3) un exemple d’un grillage formant lambris plein. Les montants et les traverses sont de même, assemblés à mi-bois, élégis entre les assemblages. Les vides carrés laissés entre le grillage sont remplis par des petits panneaux simplement engagés dans une feuillure comme des tablettes dans un cadre (voir la section A)[2].
Ces sortes de grilles en bois étaient fort en usage au moyen âge dans les châteaux et les maisons ; souvent les grandes salles étaient divisées par des claires-voies de ce genre, mobiles, que l’on plaçait lorsque l’on voulait obtenir des divisions provisoires. En hiver, des tapisseries étaient suspendues à ces claires-voies ; en été, elles restaient à jour. Ces divisions mobiles, appelées clotets, étaient souvent fort richement décorées, possédant des panneaux à jour et formées d’entrelacs, de membrures ingénieusement assemblés, toujours à mi-bois. Car, ne l’oublions pas, le caractère dominant de la menuiserie française au moyen âge, c’est d’être assemblée, de conserver une structure logique en concordance parfaite avec la forme. Il existe en Italie, en Espagne, en Orient même, des ouvrages de menuiserie d’un aspect saisissant, qui séduisent par leur