du guichet ; en II la section faite sur la traverse intermédiaire du guichet ; en K la section faite sur la traverse basse avec le battement l du guichet ; en OP la section verticale faite sur les panneaux latéraux de la partie inférieure ; en R la section faite sur np ; en S est l’échelle de l’ensemble ; en s, celle des détails.
Il existe encore un assez bon nombre de vantaux du XVe siècle ; nous citerons ceux du portail sud de la cathédrale de Bourges, ceux du portail principal de l’église Notre-Dame de Beaune, ceux de la porte principale de l’hôtel de Jacques Cœur, à Bourges, ceux de l’avant-portail des libraires de la cathédrale de Rouen, ceux de l’hôtel-Dieu de Beaune parmi les plus remarquables. On employait fort souvent, au XVe siècle, ces vantaux ajourés, soit comme fermeture de vestibules, de chapelles, d’oratoires ou même de réduits, c’est-à-dire de cabinets donnant dans une chambre. Ces vantaux ajourés étaient même parfois brisés et pouvaient se replier comme nos volets, de manière à ne pas prendre de place dans de petites pièces lorsqu’on voulait les tenir ouverts. On voit encore à l’entrée d’une des chapelles du nord de l’église de Semur-en-Auxois une de ces portes exécutée avec un goût parfait (15). Cette porte se compose de deux vantaux, chacun d’eux se repliant en deux feuilles. En A nous présentons un vantail en dehors, et en B en dedans. La section horizontale C est faite au niveau D, et la section E au niveau F. La brisure est indiquée en G et le battement des deux vantaux en H. En I est tracée la section verticale de la traverse supérieure et de la traverse intermédiaire. En K, la section ab, moitié d’exécution. Cette jolie menuiserie conserve encore ses ferrures, qui sont très-finement travaillées (voy. serrurerie). Tout cela s’ouvre facilement, est agréable à la main ; c’est bien là de la menuiserie d’appartement, légère, élégante, solide, faite pour l’usage journalier. Rien n’est plus simple, cependant, que sa construction, ainsi que le fait voir notre figure. Ici les moulures d’encadrement des panneaux se retournent sans arrêts, mais ne sont pas assemblées d’onglet, le retour d’équerre de ces moulures étant coupé à contre-fil dans les montants. Les battements saillants du milieu et des brisures sont chevillés sur les montants, ainsi que les profils L. Il n’y a ni clous, ni vis ; les ferrures seules sont retenues au moyen de crampons très-adroitement combinés pour ne point fatiguer ni ces ferrures ni le bois.
À l’intérieur des châssis de croisées, on posait dans les appartements des volets pleins ou ajourés qui étaient de véritables vantaux. Les ajours de ces volets étaient quelquefois pratiqués dans leur partie inférieure pour permettre de voir à l’extérieur sans ouvrir le vantail.
La fig. 16 représente un de ces volets[1] solidement construit et d’une forte épaisseur ; la membrure principale A (voy. la section B faite sur ab) encadre un second châssis C, qui maintient les panneaux D. En E, nous avons tracé le profil pris sur e ; en F le profil des deux membrures AC et en G,