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[meurtrière]
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les hourds supérieurs à ces meurtrières pour le commandement du pied de la tour (voy. hourd), et cet ouvrage se trouve entièrement défendu, les courtines enfilées par trois meurtrières sur chaque flanc, deux au-dessus l’une de l’autre à rez-de-chaussée et au troisième étage, et la troisième un peu en avant.

Les meurtrières des ouvrages de petite dimension ne sont pas munies de niches intérieures ; elles ne consistent qu’en un large ébrasement. Nous reproduisons (4) le détail de l’une d’elles. A donne leur plan, B leur coupe sur l’axe et C leur face intérieure. L’extrémité inférieure de la rainure est évasée pour étendre le champ du tir au moyen d’une entaille carrée dont le détail est tracé en D (face extérieure) et en E (coupe). En F, nous avons donné une vue perspective intérieure de ces sortes de meurtrières, adoptées de 1250 à 1350 environ.

Dans les ouvrages importants de la cité de Carcassonne, les meurtrières qui percent les tours et les courtines bâties sous Philippe le Hardi possèdent des niches assez semblables à celles du château du XIIe siècle. Mais alors les murs sont plus épais ; ces niches sont surmontées d’arcs plein-cintre, et leurs parois sont garnies de bancs de pierre. Voici (5) une des