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ment, et les intervalles de ces colonnettes furent évidés, ainsi que l’indique le tracé T. À ces colonnettes s’adossèrent parfois des statues surmontées de dais dans la hauteur de l’assise des chapiteaux ou dans l’assise au-dessus, dais figurés en g sur le tracé T, et alors les claveaux des archivoltes furent appareillés et moulurés, comme le fait voir le tracé M, les épannelages h étant réservés pour les figures et les petits dais qui les séparent. Le principe roman était conservé, mais avec un perfectionnement et un allégissement ; les colonnes restaient habituellement indépendantes, c’est-à-dire monolithes. Cette règle présente plutôt des variétés dans l’application du principe, que des exceptions, comme nous le verrons.

Pour peu que l’on ait étudié les divers styles d’architecture antérieurs à cette période et étrangers à ceux de la France, on reconnaîtra qu’il y avait, dans ce principe de composition et de structure des portes, un élément nouveau, sans précédents, et qui se prête singulièrement à la décoration. En effet, lorsqu’il s’agissait d’ouvrir dans des grands murs de façade, épais, des baies assez larges pour faciliter l’entrée et la sortie de la foule, il fallait combiner ces baies de telle sorte, qu’elles pussent sans danger crever ces constructions massives et hautes, et en même temps s’ouvrir largement par des ébrasements. Le système d’archivoltes superposées, et formant comme une succession de cerceaux concentri-