Saint-Gilles[1]. Tout le système consiste en une suite de poteaux (un par travée et à chaque angle) reposant sur une sablière basse et portant des fermes ; une sablière haute relie le sommet, et deux cours d’entretoises, avec des écharpes et potelets, maintiennent le dévers. Les entraits et poinçons de la charpente sont apparents ; celle-ci est lambrissée. Une flèche, dont l’amorce est tracée en D, couronne le comble sur la troisième travée, plus étroite que les autres.
La figure 7 donne en A le détail géométral de l’assemblage des poteaux dans les entraits avec les liens doubles qui les soulagent, et en B le tracé perspectif d’une des travées à l’intérieur, avec la fenêtre, la sablière haute et l’entretoise haute moulurées. On voit, comme dans cet humble édifice, la charpente est traitée avec soin, comment la décoration n’est, à tout prendre, que l’apparence de la structure. Sur ces bois, point d’enduit sur lattis simulant une construction de pierre ; aussi ces charpentes laissées à l’air libre sur deux faces se sont conservées plus de quatre siècles. On observera que les liens C (fig. 7) sont bien moins destinés à soulager les entraits des fermes
- ↑ M. Millet, architecte diocésain de Troyes, a bien voulu nous fournir les dessins de ce petit édifice.