à se renfermer dans l’observation de certaines lois très-simples, d’une application facile, à l’aide desquelles ils restaient dans des données justes du moins, s’ils n’avaient un mérite assez élevé pour produire des chefs-d’œuvre.
Dans les peintures françaises du XIIIe siècle qui nous restent, l’art archaïque, encore conservé pendant la période du XIIe siècle, est abandonné ; les artistes cherchent non-seulement la vérité dans le geste, mais une souplesse dans les poses ; déjà éloignée de la rigidité du dessin byzantin. Le faire devient plus libre, l’observation de la nature plus délicate. L’exemple que nous donnons ici (fig. 5), copié sur un fragment d’une peinture de la fin du XIIIe siècle[1], explique en quoi consiste ce changement ou plutôt ce progrès dans l’art. Ici le trois-quarts de la tête de la Vierge est finement tracé. La pose ne manque pas de souplesse, les draperies sont dessinées avec une liberté et une largeur remarquables au moyen d’un trait brun rouge[2]. On voit que le peintre a dû opérer sur un décalque ne donnant qu’une masse générale, une silhouette et quelques linéaments principaux, et que les détails ont été rendus au bout de pinceau. Certains repentirs même ont été laissés apparents, dans le bas du man-