Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 8.djvu/322

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[serrurerie]
— 319 —

est entaillée dans le vantail V. Des filets sont rivés sur le pallâtre pour le renforcer et aussi pour guider la clef, si l’on veut ouvrir la porte dans l’obscurité. Bien entendu, tout ceci est posé à l’intérieur. Si la porte est épaisse, la boîte est noyée dans cette épaisseur et ne se voit point extérieurement. Si le vantail est mince, le fond de cette boîte est apparent à l’extérieur.


Ces sortes de serrures n’ont généralement qu’une seule entrée. La figure 24 présente le mécanisme très-simple de ces serrures. La boîte est circonscrite par les lettres abcd. Le pêle intérieur p tient au pêle extérieur P′ par deux forts rivets qui glissent dans une coulisse percée à travers le pallâtre, quand on veut ouvrir ou fermer la gâchette au moyen du bouton dont nous avons parlé tout à l’heure. Si l’on veut que le pêle ne puisse plus glisser, un tour de clef fait descendre le cramponnet c, ainsi que l’indique la figure, et arrête ce pêle. Si l’on veut que la gâchette P′ puisse demeurer mobile comme un verrou, un tour de clef de e en f appuie sur le ressort r, et dégage le cramponnet, qui, étant relevé, permet le jeu du pêle intérieur. Rien n’est plus simple que ce mécanisme, encore employé aujourd’hui. Ces serrures à gâchette sont les plus ordinaires, et ne changent guère de forme jusqu’au XVe siècle.