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Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 9.djvu/19

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[temple]
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le générateur du plan de la rotonde. On sait que le triangle équilatéral était un des signes adoptés par les templiers. Des fragments de vitraux fournis par M. de Penguern, et provenant de la chapelle de la commanderie de Brelvennez, laissent voir la croix de gueules entourée de l’orle d’or des templiers et le triangle équilatéral. Dans la chapelle de Saint-Jean de Creac’h, près de Saint-Brieuc, sont placées plusieurs dalles tombales de chevaliers du Temple. Sur l’une d’elles est gravée une petite croix latine, et au-dessous une épée posée diagonalement ; entre l’épée et la croix est un triangle équilatéral[1].

Il ne faut pas oublier que les fondateurs de l’ordre du Temple étaient au nombre de neuf (carré de 3), qu’il ne leur fut permis d’ordonner de nouveaux frères qu’après neuf années, et que les nombres 3 et 9 se retrouvent fréquemment dans les chapelles des commanderies. La grande rotonde de Paris possédait à l’intérieur six piliers, et exté-

  1. Hist. des chevaliers templiers, par Élizé de Montagnac. Paris, A. Aubry, 1864.

    Les francs-maçons ont prétendu continuer l’ordre du Temple, et posséder même un testament ou charte de transmission d’un grand maître dont le pouvoir secret avait été reconnu par les frères postérieurement à la mort de Jacques de Molay.