Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 9.djvu/471

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[voûte]
— 468 —

angle droit, on sait que l’angle de rencontre des courbes devient de plus en plus obtus à mesure qu’on s’approche du sommet ou de la clef de la voûte. Un arc de brique ne pouvait mouler cette forme, puisqu’il eût fallu autant d’angles différents qu’il y avait de briques dans une branche d’arc. Les constructeurs romains posèrent donc les cintres de charpente diagonaux suivant la ligne vraie de pénétration, puis ils placèrent sur la courbe des cintres des veaux de bois b (voyez (en A), laissant entre eux, de distance en distance, des intervalles c de moins en moins profonds à mesure qu’on approchait du sommet de l’arc.


Sur ces veaux le maçon posait alors l’arc diagonal perpendiculaire au plan diagonal (voy. en B). La section de cet arc est figurée par le carré efgh, les veaux comblant la différence ij, et le cintre étant en k. Dans les intervalles c, des briques doubles écornées étaient posées, ainsi que l’indiquent les trapèzes opqr, leur bord suivant la direction horizontale des deux cylindres. On obtenait ainsi la structure indiquée en E. Deux rangs de ces briques parallèles aux plans des voûtes permettaient de poser en l les planches qui (comme il a été montré dans l’exemple précédent) permettaient de bander les entretoises m formant le cloisonnage dans lequel on maçon-