La statue, de marbre blanc, repose sur une dalle de marbre noir, avec socle orné d’arcatures de marbre blanc sur fond noir. Un dais d’un charmant travail protége la tête ; l’épitaphe est gravée derrière ce dais. L’édicule à jour, en pierre, était entièrement peint et doré, et le plan présente une disposition curieuse. Établi entre les deux gros piliers, derrière le chœur, ce plan est tracé de manière à échapper ces piliers et à laisser l’architecture du dais indépendante (fig. 20)[1]. Les voûtes étaient peintes d’azur avec fleurs de lis d’or, et les petits contre-forts plaqués de compartiments de verres colorés par dessous, comme ceux que l’on voit encore dans certaines parties de la sainte Chapelle de Paris.
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Quelquefois le socle portant la statue était ajouré : tel était le tombeau d’un sire de Coucy, placé entre deux piliers, à gauche du grand autel de l’abbaye de Longpont, et qui datait de la fin du XIIIe siècle[2]. Ce tombeau était, comme le précédent, entièrement peint. Le vêtement guerrier du personnage appartient aux dernières années du XIIIe siècle.
Maintenir l’intégrité d’un principe et en tirer des conséquences très-variées, c’est le fait d’un art qui a trouvé sa voie. Le programme du monument catafalque est adopté dès le XIIIe siècle, pour la sépulture des personnages considérables, de préférence au tombeau en forme de niche ; cependant quelle variété non-seulement dans les détails de ces édicules, mais aussi dans la façon d’interpréter ce programme ! Voici, par exemple (fig. 21), encore un des monuments funéraires de l’abbaye