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[zodiaque]
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zodiaques en mosaïques ou en incrustations de mastics de couleur dans des dalles gravées. Quelquefois ce sont seulement les travaux ou représentations des occupations de l’année (comme à la chapelle de Saint-Firmin, à Saint-Denis) qui remplacent les signes. C’est un homme qui coupe du bois, un autre qui chasse, un troisième taille sa vigne ; puis viennent les mois de la belle saison : un faucheur, un moissonneur, un batteur en grange, un vendangeur, etc. Parfois, dans les édifices d’un caractère civil ; comme les châteaux, les hôtels, les maisons mêmes, des plaisirs remplacent les travaux. Certains mois sont réservés aux banquets, aux jeux ; des personnages se chauffent devant l’âtre d’une cheminée, des jeunes gens tressent des couronnes. On chasse au faucon ou aux lacs ; on pêche, on danse. Il y avait alors comme aujourd’hui, pour les gens de loisirs, une sorte de régularité dans les plaisirs de la ville et de la campagne. Certains zodiaques commencent à Pâques, c’est-à-dire en avril (le Taureau) ; d’autres, celui de Vézelay, par exemple, commencent en janvier (le Verseau). Mais souvent ces signes, dans nos monuments, ne sont pas à leur place. Étant sculptés sur des morceaux de pierre, avant la pose, claveaux ou assises, les ouvriers ne suivaient pas toujours l’ordre dans lequel ils devaient être placés, et cet ordre était interverti.


fin du ixe et dernier volume.