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du crénelage de la tour qui arase le crénelage de la courtine e. On voit en d la porte qui, s’ouvrant sur le chemin de ronde, communique à un degré qui descend à l’étage inférieur A, et en c la porte qui, s’ouvrant sur le chemin de ronde plus élevé, communique à un second degré qui descend à l’étage B. On arrive du dehors au crénelage de la tour par le degré g. De plus, les deux étages A et B sont en communication entre eux par un escalier intérieur hh′, pris dans l’épaisseur du mur de la tour. Ainsi les hommes postés dans les deux étages A et B sont seuls en communication directe avec les deux chemins de ronde. Si l’assiégeant est parvenu à détruire les hourds et le crénelage supérieur, et si croyant avoir rendu l’ouvrage indéfendable, il tente l’assaut de l’une des courtines, il est reçu de flanc par les postes établis dans les étages inférieurs, lesquels, étant facilement blindés, n’ont pu être bouleversés par les projectiles des pierrières ou rendus inhabitables par l’incendie du comble et des hourds. Une coupe longitudinale faite sur les deux chemins de ronde de c en d permet de saisir cette disposition (fig. 19).


On voit en e′ la porte de l’escalier e, et en d′ la porte de l’escalier d (du plan). Cette dernière porte est défendue par une échauguette f, à laquelle on arrive par un degré de six marches. En h′, commence l’escalier qui met en communication les deux étages A et B. Une couche de terre posée en k empêche le feu, qui pourrait être mis aux hourds et au comble l par les assiégés, de communiquer aux deux planchers qui couvrent ces deux étages A et B.