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[ ARMOIRE ]
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gardien de la bibliothèque du couvent était appelé armariatus ou armarius[1].

Les armoires placées près des autels étaient assez ornées pour ne pas faire une disparate choquante au milieu du chœur des églises, alors si remplies d’objets précieux. Autant qu’on peut en juger par le petit nombre de meubles de ce genre qui nous sont conservés, les armoires, jusqu’au XIVe siècle, étaient principalement ornées de peintures exécutées sur les panneaux pleins des vantaux, et de ferrures travaillées avec soin, rarement de sculptures La forme générale de ces meubles était toujours simple, et accusait franchement leur destination. Un des exemples les plus anciens d’armoires réservées au service du culte existe dans l’église d’Obazine (Corrèze). Cette armoire (fig. 1) se compose de pièces de bois de chêne d’un

  1. Udalricus, lib. III Constiet, Cluniac, cap. x « Præcentor (cantor) et armarius : armarii nomen obtinuit eò quòd in ejus manu solet esse bibliotheca, quæ et in alio nomine arinarium appellatur. »