représentant des évêques. Sous la table de marbre sont renfermées
un grand nombre de reliques dans un morceau de toile de coton.
Cet autel portatif date de la première moitié du XIIIe siècle. Les
angles du cadre, entre les bas-reliefs et les plaques de cristal, sont
décorés de gravures représentant les signes des évangélistes, saint
André, saint Pierre, saint Étienne, premier martyr, et saint
Laurent. Nous donnons (fig. 2) l’un de ces angles grandeur d’exécution.
Les bords du meuble sont également décorés de gravures
dont la figure 3 donne un fragment. Le dessous de l’autel est entièrement
revêtu d’une plaque de cuivre couverte par une longue
inscription gravée entre des bandes, de ce vernis brun foncé que
l’on trouve fréquemment appliqué sur les bronzes dorés des XIIe et
XIIIe siècles de fabrication rhénane. Cette inscription, transcrite par
M. Labarte[1], donne le catalogue des reliques renfermées sous
la plaque de marbre. Sous le petit bas-relief de la Vierge, on lit :
« THIDERICUS. ABBAS. III. DEDIT. » Cet autel provient de l’ancienne
abbaye de Sayna, près de Coblentz.
Quelquefois, mais plus rarement, les autels portatifs étaient en forme de disque. On voit encore, au fond du chœur de la cathédrale de Besançon, enchâssé dans la muraille, un disque de marbre blanc sur lequel divers symboles sont sculptés, et que l’on prétend avoir servi d’autel.
- ↑ Descript. des objets d’art qui composent la collect. Debruge-Duménil, précédée d’une Introd. hist, par Jules Labarte. Paris, 1837, p 737.