sur lesquelles on jetait un gros coussin enveloppé de cuir gaufré ou d’étoffe précieuse.
Dans les premiers siècles, des chaires avec dossiers hauts sont peu
communes ; cependant des vignettes de manuscrits des IXe, Xe et
XIe siècles en laissent voir quelques-unes
(fig. 1)[1] ; mais ils paraissent être des siéges
d’honneur, des trônes réservés pour de
grands personnages. Il arrivait d’ailleurs
que des siéges sans dossiers étaient appuyés
contre la muraille, laquelle alors était tapissée
au-dessus d’eux. Souvent les chaires
étaient garnies de bras ou d’appuis, et le
dossier ne dépassait pas la hauteur des bras
latéraux, ainsi que le fait voir la fig. 2[2].
Ces dossiers à même hauteur que les bras
étaient généralement circulaires et enveloppaient
les reins, comme la chaise antique. Mais cependant, jusqu’au XIIIe siècle,
les chaires de forme carrée étaient parfois
dépourvues de dossiers élevés, ainsi que le fait voir l’exemple (fig. 3)
tiré de l’ancienne collection de M. le prince Soltykoff. Cette pièce
d’orfèvrerie est de cuivre émaillé, fabrication de Limoges, et date