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[ ARMURE ]
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(fig. 33) en fac-simile nous montre un cheyalier-type armé, dans la posture réglementaire, sur son cheval. Voici la légende qui accompagne cette vignette : « Le chevalier doit estre sus son cheval armé de toutes armes, le hauberc vestu, le hyaume en la teste, armé de jambes et de piez. La lance à la main destre, couvert à sénestre de son escu ; ses plates vestues si come il appartient. Et doit avoir mace, espée et coutel et ganz de plates es mains, et doit avoir cheval convenable et enseigné por bataille. Et leur doit souvenir que quant il furent fais chevaliers, il furent premièrement baignez, le chief lavé et roignié et la barbe tondue ou rase. »

De 1350 à 1360, on voit apparaître le vêtement militaire de l’homme d’armes, juste au corps. La surcotte n’est plus flottante, et, serrée par une ceinture, elle recouvre un plastronnage très-épais, garnissant la poitrine, les épaules et les arrière-bras, quelquefois dépourvus de pièces de fer (fig. 34[1]). Ce personnage porte une surcotte d’étoile sur un plastronnage excessivement épais, qui protège la partie antérieure du torse, les épaules et les arrière-bras. Un camail de mailles avec bacinet d’acier couvre le cou et la tête. Ce bacinet est fixé derrière le dos, avec une courroie, pour l’empêcher de basculer

  1. Manuscr. Biblioth. nation., Tite-Live, trad. française, écrite sous le roi Jean avant sa captivité (1350 à 1356).