Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne à la Renaissance (1873-1874), tome 5.djvu/174

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rivés (lig. 4[1]). Ce personnage est armé d’un corselet avec doublure. Sa tête est habillée d’une salade avec bavière fixée au corselet. Les bras sont armés de spallières maintenues par des pivots au corselet et qui descendent jusqu’à la moitié de l’humérus. Une cubitière avec gardes d’arrière et d’avant-bras préserve le coude et est attachée à la saignée par une courroie. Un canon enferme le bas de l’avant-bras ; puis le gantelet avec haute garde couvre la main. On aperçoit, sous la garde d’acier du gantelet, la peau du gant interne.

Pendant la première moitié du xve siècle on ne s’en tenait pas à ces pièces rapportées, qui avaient l’inconvénient de laisser des défauts aux jonctions ; et, bien que ces défauts fussent garnis par les mailles du haubert ou la manche de la broigne, ils n’en donnaient pas moins prise aux coups de pointe. On adopta donc fréquemment des gardes d’arrière-bras faites de peau ou d’étoffe

  1. Manuscr. biblioth. nation., la Destruction de la ville de Troie, français (1420 à 1430).