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français en 1446[1], dit un mot de la bavière : « Et premièrement, les diz homes darmes sont armez voulentiers, quant ilz vont en la guerre, de tout harnois blanc : c’est assavoir curasse close, avant-braz, grans garde-braz, harnois de jambes, gantelez, salade à visière et une petite baviere qui ne couvre que le menton. » La figure 4[2] reproduit exactement la description donnée par l’auteur anonyme. La bavière est vissée au corselet, recouvert, sous la pansière, d’une étoffe marouflée et diaprée.

Dans l’habillement militaire français, cette bavière n’est jamais très-développée, tandis qu’elle prend des proportions énormes en Allemagne. Lorsqu’on chargeait, on abaissait la visière de la salade joignant la bavière, mais elle ne s’y attachait pas, puisque la bavière était vissée au corselet et que la salade suivait les mouvements de la

  1. Publ. par M. René de Belleval.
  2. Manuscr. Biblioth. nation., Boccace, français (1420 environ).