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mettre facilement ce vêtement, il s’ouvrait sur les épaules et était alors fixé de chaque côté par deux boucles (voyez en E), l’une large et l’autre étroite, car il n’était pas possible de passer la tête par l’encolure, qui n’a que 13 centimètres de diamètre et serre le cou. En D, est tracée la disposition des lames d’acier à la hauteur de la ceinture (a étant la lame de ceinture). En C, est indiqué un rivet grandeur d’exécution, et sa coupe avec les épaisseurs du velours, de l’acier et de la toile en double ou de la peau. Une fine étoffe de soie cachait à l’intérieur toutes ces rivures.

Les manches de cette brigantine n’existent plus ou n’ont jamais existé peut-être, car on portait souvent, avec la brigantine, soit des manches de peau piquée, soit des brassards, soit même des manches de mailles Mais il y avait aussi des manches de Brigantines courtes, fortement rembourrées aux épaules et munies de lames d’acier comme le corps. Ces manches consistaient parfois en des spallières attachées avec des aiguillettes et recouvrant des brassards (fig. 3[1])

  1. Manuscr. Biblioth. nation., Miroir historial, français (1450 euviron).