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jambes par cette ouverture quadrangulaire ; il relevait le vêtement jusqu’aux aisselles, les jambes étant coulées dans les deux ouvertures a, b. Il passait un bras, puis l’autre dans les deux manches, et la tête dans le viaire du capuchon ou dans le capuchon même. Alors l’ouverture quadrangulaire était fermée sur la poitrine. Ces broignes étaient couvertes d’annelets tangents cousus à l’étoffe du vêtement, fait de toile doublée recouverte de soie (fig. 3[1]).

Les broignes de la fin du xii- siècle et du xiiie siècle, recouvertes comme l’indique la figure 1, étaient taillées ainsi que le montre la figure 4 ; on les passait par le bas, comme une chemise[2]. Elles étaient munies souvent de gants ou de mitons de peau revêtus sur le dos de petites tuiles d’acier ou d’annelets ; le pouce seul était détaché. Souvent aussi les rangs d’annelets s’arrêtaient en a, le crâne n’en étant pas couvert. Un mortier d’étoffe ou de peau, qui

  1. Grandeur d’exécution.
  2. Voyez Armure, fig. 12 et 12 bis.