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il est souvent posé par-dessus la cotte d’armes faite d’étoffe de soie. Puis bientôt il s’attache au bacinet (voy. Bacinet), et sa pèlerine est maintenue au haubert ou à la cotte, ou au corselet rembourré, par des aiguillettes. Ce camail,

qui sert alors à couvrir la nuque, le cou et les joues, est attaché au bacinet, soit par-dessus, soit par-dessous ; il est très-ample et garni de peau sous-jacente. Vers 1395, le bacinet était souvent dépourvu de couvre-nuque, et se composait d’un tymbre conique qui enveloppait seulement l’occiput et couvrait le front au-dessus des sourcils. À ce tymbre on adaptait à volonté, au moyen de fiches, une visière, laquelle reposait son bord inférieur sur la partie antérieure du camail, au-dessous du menton (fig. 5[1]).

Le camail disparaît peu à peu pendant le xve siècle, avec l’emploi de plus en plus répandu de l’armure de plates. Cependant il en subsiste encore des traces au commencement de ce siècle, et le camail

  1. Manuscr. Biblioth. nation., le Miroir historial, français (1395).