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gulaire, ainsi que l’indique la section C. Mais, avant le milieu du xive siècle, il n’est pas rare de trouver des fers de carreaux d’arbalète qui ont la forme conique (fig. 2[1]). Il existe à la base du cône creux, ce en a, une légère

encoche dont nous n’apprécions pas l’utilité. Nous avons assez fréquemment trouvé de ces fers coniques dans des joints de vieilles murailles de défense.


CEINTURE, s. f. Il s’agit ici, non du baudrier, mais de la ceinture militaire, noble, que les chevaliers seuls avaient le droit de porter, et qui n’est adoptée que vers 1340. On portait même cette ceinture comme marque distinctive avec l’habillement civil, mais sa véritable place est sur le harnais militaire. Elle fut attachée d’abord à la cotte courte et rembourrée (corset d’armes) vers la hauteur des hanches ; puis, quand à la jupe du corset d’armes on substitua les braconnières, la ceinture fut fixée à la dernière lame de cette partie des plates couvrant les hanches (voy. Braconnière). Le luxe de ces ceintures militaires devint bientôt excessif, et il en était, appartenant à de très-nobles personnages, qui valaient un domaine. À cette époque, c’est-à-dire de 1350 à 1395, en France, en Italie et en Angleterre, le vêtement militaire était, à peu de détails près, identique ; cepen-

  1. Du cabinet de l’auteur, provenant de fouilles faites sous des maçonneries écroulées au xiiie siècle (Carcassonne), siège de Trincavel (grandeur d’exécution}.