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ou surcots d’armes collant aux hanches, il en est de deux sortes. Indépendamment de leurs moyens d’attache, qui diffèrent, les surcots d’armes

sont sans manches ou à manches longues et rembourrées aux arrière-bras. Ces différences s’observent de 1360 à 1380. Il y eut alors, en effet, dans le harnois d’armes, passablement de variétés, par la raison qu’on se tenait entre deux modes : celui des vêtements de mailles et l’armure de plates qui n’était pas encore généralement adoptée, qu’on étudiait. Les surcots sans manches, serrant les hanches, sont, en France et en Angleterre (car à cette époque le harnois de guerre était presque identique en ces deux pays), posés sous le camail du bacinet qui les recouvre : on avait ainsi, pour protéger le cou, deux épaisseurs de mailles, car le haubergeon était porté sous le surcot, et son encolure montait très-haut. Voici (fig. 6[1]) un de ces surcots avec et sans le bacinet à camail. La ceinture militaire était toujours posée au bas de la jupe de ce surcot, lorsqu’il était porté par un chevalier. Cet exemple montre un surcot boutonné par devant, de la taille au bas de la jupe, et agrafé seulement du cou à la taille. La figure 7[2] montre un prince armé portant le surcot juste à manches longues et rembourrées aux épaules, agrafé latéralement ; ce surcot est bleu semé d’Y blancs.

V. — 37
  1. Manuscr. Biblioth. nation., le Livre des hist. du commencem. du monde, français (1370 environ).
  2. Ibid.