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vent bouclées par devant du cou à la ceinture, et lacées au-dessous (fig. 9 bis[1]).

La cotte disparaît lorsque l’armure de plates est définitivement adoptée vers 1420 ; ou si elle persiste alors, elle est ample : c’est une sorte de chemise courte sans manches et destinée à empêcher l’armure de s’échauffer ou de se rouiller (fig. 10[2]) ; aussi pour éviter le bruissement du fer, lorsqu’on voulait surprendre un ennemi la nuit.

Des raisons d’utilité avaient fait adopter la cotte d’armes d’étoffe dès la fin du xiie siècle. Les hauberts de mailles, posés sur le gambison de peau ou de toile rembourrée, devaient être insupportables lorsqu’on était exposé au soleil, surtout sous le ciel de la Palestine. La pluie, pénétrant à travers ces mailles, mouillait le gambison qui, à cause de son épaisseur et de l’étoupe qui le plastronnait, séchait difficilement, et en séchant se resserrait sur le corps. La cotte d’étoffe

  1. Même manuscrit
  2. Manuscr. Biblioth. nation., Boccace, français (1420 environ).