Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne à la Renaissance (1873-1874), tome 5.djvu/345

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[ DAGUE ]
— 317 —

de quillons ; sa garde ne se compose que d’une rondelle de 6 à 8 centimètres de diamètre. Le pommeau est de même forme et de même dimension que le disque de la garde (fig. 1[1]). La poignée est garnie de fouet recouvert d’une peau de vélin artistement collée et est bien en main.

La lame de cette arme est triangulaire ; le fourreau était couvert de peau ou de velours et attaché à la ceinture au moyen d’un anneau qui passait dans un crochet. Cette arme était alors portée sur la hanche droite, inclinée à 60° environ, la poignée en haut. Vers la seconde moitié du xive siècle, la lame des dagues porte parfois un tranchant, tout en conservant une section triangulaire (fig. 2[2]). Cette arme, d’une excellente exécution, possède une lame dont la section a 21 millimètres au-dessus du talon : elle est tracée en A ;

  1. Ancien musée de Pierrefonds.
  2. Ancienne collect. de M. le comte de Nieuwerkerke.