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[ DOSSIÈRE ]
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rivée la plaque supérieure de la braconnière, composée de quatre lames auxquelles sont rivées à leur tour les tassettes formées chacune de quatre lames, la dernière couvrant le haut des cuissots. Les plaques d’entournure, rivées seulement à leurs extrémités au plastron, possèdent une certaine flexibilité.

Les lames de la braconnière de devant, n’étant rivées ensemble qu’à leurs extrémités, peuvent se mouvoir l’une sur l’autre. En C, est présenté le fautre à pivot attaché en a au plastron, et qui supporte, quand on charge, le bois de la lance en arrêt.

La figure 7 donne la dossière composée d’un couvre-dos et de deux lames articulées (garde-reins). La dernière, concave au droit de la taille, reçoit les rivures des courroies de ceinture qui se bouclent dans la cannelure de la pansière. La braconnière de derrière est faite de quatre lames articulées et assez amples pour couvrir le troussequin de la selle. On observera que la pansière recouvre de bas en haut le plastron, pour empêcher le fer de lance de s’engager dans la jonction, tandis que les lames de la dossière se recouvrent de haut en bas, pour laisser glisser les coups de taille ou de masse. Les lames des braconnières de devant et de derrière se recouvrent de bas en haut, pour faire glisser les coups de pointe jusqu’à la cannelure de la taille, et les lames superposées sont biseautées à leur rive, ainsi que l’indique la section D. Au point de vue de la défense, cet babillement de corps était donc parfaitement étudié. Cette