Aller au contenu

Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne à la Renaissance (1873-1874), tome 5.djvu/450

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[ ÉTRIER ]
— 414 —

bielle pour passer les étrivières (fig. 2[1]). Les bielles sont forgées sur la prolongation d’un des plans (voy. la section A), de sorte que la face antérieure de l’étrier étant en B, la semelle tendait toujours à se projeter un peu en avant, et, de a, à venir se placer en a’, si l’étrier est laissé libre. Le bord a, se projetant en a’, s’arrête nécessairement sous la chaussure, et empêche ainsi le cavalier de perdre les étriers.

Cette suspension excentrique est plus accusée encore dans des étriers d’une époque postérieure. Les cavaliers du jeu d’échecs dit de Charlemagne, ceux de la broderie de Bayeux, des manuscrits des Xe, XIe, XIIe, et XIIIe siècle, possèdent des étriers semblables à ceux que donne

  1. Ancien musée du château de Compiègne, fouilles du mont Berny.