Mais c’était faire acte de prouesse que de se mettre en selle sans toucher l’étrier.
« Li rois saut en la sele, qu’a estrief n’en sot gré[1]. »
On disait s’afiquer aux étriers, pour se dresser sur les étriers :
« Li Sarrazins s’afice ess estriés noielés[2]. »
et dans le roman de Hugues Capet :
« Sur lez estriers s’afique con campion eslés[3]. »
F
FAUCHART, s. m. (faussart, fausart, fauchon). Arme d’hast. Originairement cette arme offensive n’était autre chose qu’une faux emmanchée droite à l’extrémité d’une hampe, et dont les paysans appelés à combattre pour leurs seigneurs se servaient en guerre. Il est question du fauchart dès le commencement du xiiie siècle.
« Chascuns porte .I. fausart, dont li archiers resplent[4]. »
Et en effet, alors, les archers, gens de commune habituellement, avaient pour arme de main une lame emmanchée au bout d’un bâton. Les premiers faucharts sont donc, à proprement parler, des lames de faux emmanchées droites. Cependant les cavaliers se servaient aussi de cette arme d’hast :
« Son cheval esperone par merveillox aïr,
D’un fausart que il porte vait Enguerran férir[5]. »
Joinville raconte comment un clerc tua trois voleurs avec une arbalète et un fauchart : « Et li clers prist le fauchon que li enfes tenoit, et les ensui à la lune, qui estoit belle et clere. Li uns en cuida passer parmi une soif en un courtil, et li clers fiert dou fauchon…