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[ ARMET ]
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L’armet ne subit pas de modifications très-notables jusque vers la fin du xve siècle (1470 environ). Souvent alors la vue et le nasal ne forment qu’une seule pièce ; le mézail ne se relève pas en deux parties, comme dans l’exemple précédent. La ventaille se ferme du côté droit au moyen d’un crochet. Un appendice circulaire accompagne le couvre-nuque. Une écharpe était parfois attachée à cet appendice, appelé volet. Voici (fig. 3) un de ces armets[1] ; en A, vu de prolil ; en B, vu de face. En C, est l’appendice composé d’une rondelle d’acier sur tige qui est rivée au couvre-nuque. On voit sur la face B le bouton saillant qui permet de relever le mézail de la main droite, et au-dessous le bouton à ressort qui ferme le mézail. La figure 3 bis montre le mézail relevé et la ventaille ouverte. En D, est

  1. De la collection d’armes du château de Pierrefonds. Les bords supérieurs du mézail sont finement emboutis, c’est-à-dire quelque peu retournés, afin de ne donner aucune prise au coup de lance.