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LA CITÉ DE CARCASSONNE.

échauguette f, à laquelle on arrive par un degré de six marches. En h" commence l’escalier qui met en communication les deux étages A et B. Une couche de terre posée en k empêche le feu, qui pourrait être mis au comble l par les assiégés, d’endommager le plancher supérieur. La figure 10 donne la coupe de cette tour suivant l’axe perpendiculaire au front. En d" est la porte donnant sur l’escalier d. Les hourds sont posés en m. En p est tracé le profil de l’escarpement avec le prolongement des lignes de tir des deux rangs de meurtrières des étages A et B. Il n’est pas besoin de dire que les hourds battent le pied o de la tour.

Une vue perspective (fig. 11), prise des lices (point x du plan C), fera saisir les dispositions intérieures de cette défense.

Les approvisionnements des hourds et chemins de ronde de la tour se font, par le créneau c du plan C, au moyen d’un palan et d’une poulie, ainsi que le fait voir le tracé perspectif. Ici la tour ne commande que l’un des chemins de ronde (voyez la coupe, figure 9). Lors de la construction sous saint Louis, elle commandait les deux courtines ; mais sous Philippe le Hardi, lorsqu’on termina les défenses de la cité, on augmenta, ainsi qu’on l’a vu plus haut, le relief de quelques-unes des courtines de l’enceinte extérieure qui ne paraissaient pas avoir un commandement assez élevé. C’est à cette époque que le crénelage G fut remonté au-dessus de l’ancien crénelage H, sans qu’on ait pris la peine de démolir celui-ci ; de sorte qu’extérieurement ce premier crénelage H reste englobé dans la maçonnerie surélevée. En effet, le terrain extérieur s’élève comme le terrain des lices de a en b (voyez les plans), et les ingénieurs, ayant cru devoir adopter un commandement uniforme des courtines sur le dehors,